Le château

Histoire


Le château de Meung est l’un des plus vastes et des plus anciens châteaux du Loiret.

Jusqu’à la Révolution, il fut la prestigieuse résidence des évêques d’Orléans et accueillit de grands noms de l’Histoire de France.

Tout commence avec le 1er château qui servit de cadre au traité de 861 entre Robert le Fort et le roi Charles le Chauve, qui marqua le début de l’ascension de la dynastie capétienne.
Le château de Meung fut également un lieu stratégique dans le conflit qui opposa les Anglais aux Français pendant la guerre de Cent Ans : Jeanne d’Arc le délivra après sa victoire à Orléans.
De nombreux rois y firent halte comme François Ier ou Louis XI.
Il connut ses moments de gloire, en particulier à la veille de la Révolution lorsque l’évêque d’Orléans Jarente de la Bruyère y investit toute sa fortune pour y recréer un petit Versailles.
Le château a aussi son côté sombre : il servit de prison. Son plus célèbre prisonnier fut le poète François Villon.
Racheté à la Révolution par l’un des fondateurs de la Banque de France, le château de Meung est depuis quelques années une demeure privée ouverte à la visite.


Architecture


Le château de Meung est un condensé de l’histoire de l’architecture française du Moyen-Age à l’époque Classique.

Aux ruines des tours Manassès du XIIème siècle, répond une façade flanquée de tours du XIIIème siècle.
Ce caractère défensif du château fort, modifié au XVIème, est gommé au XVIIIème sur la façade ouest du château et devient alors, à la veille de la Révolution, un petit Versailles.
Aujourd’hui, ce château aux deux visages nous laisse découvrir d’importants éléments d’architecture d’origine :

  • Cellier du début XIIIème
  • Escalier à vis du XVIème
  • Salons et bibliothèque à parquet Versailles du XVIIIème
  • Etonnante salle de bain des évêques
  • Chapelle néo-classique fin XVIIIème de Trouard
  • Pavillon de Musique de Le Camus

Les souterrains


Les mystères du château de Meung-sur-Loire

Pénétrez dans les inquiétants souterrains du château et partez à la rencontre du dragon…

La salle de tortures vous attend également

(12°C toute l’année : pensez à vous munir de gilets!)


Le parc


7 hectares nichés en plein centre ville offrent au promeneur le souvenir nostalgique d’une splendeur disparue.

S’il ne reste rien du jardin à la française qui ornait la terrasse, des vestiges subsistent du parc à l’anglaise crée à la veille de la révolution.
On devine sous les frondaisons, le lit des rivières « à l’anglaise » ; ça et là, des allées de tilleuls s’enfoncent dans les sous bois.
On aperçoit le fantôme d’un pavillon raffiné qui a autrefois accueilli des fêtes impromptues données par Monseigneur l’évêque et qui ne demande qu’à revivre.
Il suffit de suivre les conseils du poète Dellile, à qui le parc du château de Meung a inspiré ces vers et de se laisser porter :

« Avez-vous donc connu ces rapports invisibles des corps inanimés et des êtres sensibles ?
Avez-vous entendu des eaux, des prés, des bois, La muette éloquence et la secrète voix ?
»

Jardins – Jacques Delille (poète du XVIIIème)